Soutenance de thèse de Nawel KHENAK, sous la direction de Patrick BOURDOT et Jeanne VEZIEN, le 27/10/2020 à 14:00
Jury
Mr Jean-Marie BURKHARDT, Directeur de recherche, IFSTTAR, Université Gustave Eiffel, France | Rapporteur
Mr Daniel MESTRE, Directeur de recherche, ISM, Université Aix-Marseille, France | Rapporteur
Mr Frank BIOCCA, Professeur, Institut de Technologie du New Jersey, USA | Examinateur
Mme Sue COBB, Professeure associée, Université de Nottingham, UK | Examinatrice
Mme Wendy MACKAY, Directrice de recherche, France | Examinatrice
Mr Patrick BOURDOT, Directeur de recherche, VENISE team, LIMSI/CNRS, Université Paris-Saclay, France | Directeur de thèse
Mme Jeanne VEZIEN, Ingénieure de recherche, VENISE team, LIMSI/CNRS, Université Paris-Saclay, France | Encadrante scientifique
La présence spatiale est un phénomène psycho-cognitif faisant référence à la sensation de l'utilisateur d'être physiquement situé dans un environnement donné (également appelé la sensation d'"être là").
Tout en tenant compte des nouvelles avancées technologiques dans le domaine de la Réalité Virtuelle (RV), le but principal de cette thèse était de conceptualiser la présence spatiale en déterminant les différents facteurs (liés au système, à l'utilisateur et à l'environnement) qui sont impliqués dans son émergence. De plus, cette thèse cherchait à trouver des outils fiables et valables pour mesurer la présence spatiale. Cette tâche s'avère compliquée en raison de la nature subjective du phénomène. À cette fin, un questionnaire sur la présence spatiale a été élaboré. Par ailleurs, différentes mesures basées sur la performance et le comportement utilisateur ont été évaluées au travers d'expérimentations où des utilisateurs devaient effectuer des tâches de pointage et de navigation dans différents environnements immersifs.
Une attention particulière a également été accordée à l'évaluation de la présence spatiale dans des environnements réels distants (c'est-à-dire le sens de la "téléprésence") tels que le pilotage de drones. L'avantage des environnements distants est que les actions en leur sein ont des conséquences réelles dans notre monde, contrairement aux environnements purement générés par ordinateur dans lesquels les actions restent confinées. La conscience qu'ont les utilisateurs de l'impact de leurs actions dans ces environnements distants influence leur comportement, et peut, par conséquent, affecter la sensation de présence spatiale ressentie.
Enfin, sur la base des résultats de la thèse, un modèle conceptuel de la présence spatiale a été établi pour pouvoir caractériser cette sensation afin d'améliorer les systèmes de RV et de téléopération, que se soit en termes de performance ou de bien-être de l'utilisateur.